Accès à la plage à pied, une autre plage laide à perte de vue. Les vagues sont au rendez-vous, Marie-Claude pourra utiliser sa planche. Grands stationnements près de la plage si on décide de déplacer la maison, histoire de se faire un sandwich. Plutôt agréable. Et c’est là que le premier miracle survient. Une permission inespérée de prolonger notre périple d’une semaine. Sainte-Hélène, priez pour nous.
Deux jours plus tard, Il faut quitter en ce jeudi saint et les miracles n’ont pas fini de nous surprendre. On se dirige vers Amelia Island. On ne sait pas c’est où, ni c’est quoi. Il n’y pas de camping de disponible. Alors on se rend et on verra. Après un petit détour par la 95, le temps d’une sortie, le gps nous guide vers une petite route qui longe la mer. Une grosse pancarte annonce « Bienvenue dans les keys du nord. Quésséssâ? Et là, on roule le long de l’eau, une succession de petites îles, des ponts, non mais qu’est-ce que c’est que cette raspinette?
Le décor est fabuleux. Je n’ai jamais entendu parler de ça de toute ma vie. On s’arrête rapidement dans quelques State Parks qui longent la route. De toute beauté. Ça continue jusqu’à Amelia Island. C’est sur cette île que se trouve aussi Fernandina Beach. J’avais lu qu’il y avait des stationnements publics gratuits alors j’en choisi un au hasard dans le gps et on y va.
Une fois remis de nos émotions, on décide d’aller faire un tour. On est dans le historic district, donc des restos, des bars, tout ce qu’il faut pour garder la foi. On s’arrête au Green Turtle Tavern. Un trio s’exécute sur la terrasse, un gars vend des hotdogs dans la cour arrière, il y a une table de ping pong en ciment. Une petite bière (ou trois), un gros hotdog et quelques matches de ping pong se succèdent.
On revient au bus. Pas de ticket, pas de towing, pas de garde de sécurité. D’autres voitures, une van. On se couche, on verra bien. À 5h du matin, un gros bruit métallique nous réveille. On dirait qu’une compétition de lancer du conteneur à vidange débute. C’est l’activité ferroviaire qui se met en branle. Ils assemblent des trains pour transporter ce qu’il font à l’usine à côté. Il y a une industrie du genre pâtes et papiers nouveau genre à gauche mais on ne le voit pratiquement pas. On ne détecte pas d’odeurs. Elle est plus loin au bord de l’eau. Elle ne gâche rien et en plus, c’est toujours beau des cheminées illuminées le soir. Les locomotives se déplacent péniblement, tout un réveil. Ça dure environs 30 minutes puis le calme revient ainsi que le sommeil confortable du petit matin.
Vers 8h30, les premiers joueurs de pétanques arrivent, ils sont cinq ou six. En effet, les deux grands carrés de sable géants au bout du stationnement sont les terrains du club de boules local. On a toujours pas de contravention. Personne n’est venu nous avertir et on prend un café dans le petit kiosque avec des bancs en regardant les bateaux.